Alors que nous ronronnions bien callé sur nos chaises ou dans notre stal, voici qu’une parole vient me réveiller de ma torpeur. « Créatures adultères ! » (Jc 4, 4). Il est un peut plus de 9h00 du matin et me voici traité d’adultère ! Voilà de quoi me faire bondir de ma stal où j’étais si bien installé. Apparemment personne ne bronche et le « créatures adultère » semble passé comme une lettre à la poste ! Je ne désarme pas et reprend cette phrase de Jacques dans ce qui est convenu d’appeler l’homélie (brève le matin !). Les têtes basses se levèrent d’un seul coup. La Parole se fit alors tranchante et chacun fut interpellé et surpris. « Nous des adultères ! » Il serait dommage d’escamoter une parole même quand elle nous dérange. Elle me rappelle l’un des derniers articles du blog de David dans lequel il citait Timothy RADCLIFFE link. "Nous ne pouvons pas prêcher la Parole de Dieu, tant que nous n'avons pas découvert qu'elle dit quelque chose que nous n'avons pas prévu et qui peut être quelque chose que, spontanément, nous ne souhaiterions pas dire du tout. Ainsi, le texte doit devenir étranger, étonnant". Aujourd’hui, cette Parole vient nous redire que nous n’avons pas à retourner à l’esclavage. Ce serai renier le Christ qui nous a libéré. Etre adultère pour la tradition biblique c’est être idolâtre. L’idolâtrie nous rend esclave car nous vivons plus que par l’idole qui nous enchaîne à elle et peu à peu il  n’y a plus d’espace autre que pour elle.Les idoles sont nombreuses aujourd’hui. Nous avons tous plus ou moins des attaches qui nous empêchent d’être réellement présent et disponible. Malgré nos infidélités, Dieu demeure fidèle et veut nous rendre libres de tout asservissement. Il veut que nous grandissions dans la foi et que nous disions comme le père dans l’évangile d’hier (« Je crois, viens au secours de mon incroyance ! »). Notre foi à toujours besoin d’être purifiée. C’est précisément parce que nous reconnaissons nos manques de foi que Dieu peut agir en nous.