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  • Christophe FEREY
  • Bonjour, je m'appelle Christophe, j'ai 34 ans et je suis  prêtre pour le diocèse de Coutances et Avranches depuis le 10 juin 2007. J'ai été ordoné par Mgr Stanislas LALANNE
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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 22:03

 Deux veuves, trois sacrifices. Trois sacrifices qui prennent une valeur infinie aux yeux de Dieu. Pourquoi prennent ils une telle valeur ? Précisément car ils sont fait sans calculs. Le premier est le fait d’une veuve qui subi comme tout le monde la famine. Une famine peut être encore plus cruelle pour une veuve qui n’a plus d’autre ressource que d’aller chercher du bois pour se chauffer et cuir le peu qu’il lui reste. Sur une parole, elle va oser donner le peu dont elle dispose. « N’ai pas peur… ». Alors qu’il ne lui reste à manger que pour deux, la veuve va donner au prophète tout ce qui lui reste. Elle donne tout en pensant qu’elle va mourir, elle et son fils. Quelle démarche de foi ! Parce qu’elle a cru à une parole, la voici riche d’une abondance de vie. Sa cruche ne désemplie pas parce qu’elle a oser donner le peu qui lui restait. Mystère du don gratuit.

Autre veuve, autre endroit. Dans la cohue du temple, une pauvre veuve s’approche mésirablement du tronc et donne le peut dont elle dispose. Deux piécettes, un don dérisoire. Personne ne la remarque sauf peut être celui qui sait voir dans les cœurs. Dieu lui-même en Jésus, remarque cette pauvre femme qui donne, qui ouvre la main pour lâcher le peu qu’elle possède. Ces deux piécettes sont légères et pourtant si lourdes. Lourdes de tout l’amour qu’elles contiennent. L’amour ne retient pas il donne tout. Or cette veuve donne de son nécessaire. Pour elle ce n’est pas un simple petit don en passant. C’est tout ce qu’elle possède. Jésus l’a bien compris. Pour lui ce sacrifice est une parabole de ce qu’est Dieu par nature. Un être qui se donne pour… C’est ainsi que dans la lettre au Hébreux nous lisons « il est entré dans le ciel même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu ». Dieu ne calcul pas.

Il donne ou plutôt il se donne lui-même tout entier pour chacun d’entre nous. Tout à l’heure le prêtre dira dans la prière eucharistique : « Ceci est mon corps livré pour vous », « ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude… ». Qu’il est grand ce mystère de la foi ! On  ne peut rien comprendre si on enlève le mot sacrifice pour parler de l’eucharistie. A chaque eucharistie Dieu nous redit c’est pour toi que je suis aller jusqu'à ce don. Je ne pouvais te donner plus, puis que je me suis donné moi-même pour toi. Alors cessons d’avoir peur de ce mot. Le sacrifice chrétien n’est autre qu’un don sans mesure où s’il y a une mesure c’est celle de l’Amour donner et reçu. C’est ce que produit l’eucharistie dans nos vie. Après la consécration le prêtre poursuivra et fera cette prière sur chacun d’entre vous « Que l’Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta Gloire… ». Une question se pose à nous à chaque eucharistie.

Prenons nous au sérieux les paroles prononcées par le prêtre au nom de toute l’Eglise  et de Jésus lui-même ? Sommes nous prêt à devenir cette offrande pour la Gloire de Dieu ? Tous qui que nous soyons, nous avons a devenir ce que nous recevons dans la communion. Des être faits pour le don. Pour le recevoir et le donner. En cela les couples mariés nous le redisent par leur vie, malgré les difficultés. Je suis toujours heureux lorsqu’un couple choisi la troisième formule d’échange des consentements. « Je te reçois comme époux (épouse) et je me donne à toi ». C’est ce qu’à souhaiter le Christ pour son Eglise. Pour lui c’est une parole sans retour. Sa fidélité est sans faille malgré les errements de l’Eglise. Le Christ s’est livré pour elle car il l’aime. Et nous, aimons nous l’Eglise ? Cette Eglise qui est notre famille où nous recevons les vivres pour devenir à notre tour un don pour nos frères.

Nous connaissons bien les difficultés du moment. Cessons de nous y appesantir mais faisons mémoire de la passion et de la Résurrection du Christ. Elle est là  notre espérance. Obéissons au Christ lorsqu’il nous commande « Vous ferez cela en mémoire de moi ». Un commandement d’avenir pour découvrir toujours plus profondément combien nous sommes aimés et appelés à aimer. Alors n’ayons pas peur de nous approcher de l’autel et d’y recevoir le corps du Christ. Il est notre nourriture pour notre route pour que nous puissions à notre tour nous donner sans calcul. Faisons notre les parole du psalmiste « Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob, qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu ». Nous ne serons jamais déçus

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commentaires

I
<br /> Merci pour cette belle homélie qui me touche. Depuis des années, je suis frappée par cette phrase de la prière eucharistique "que l'Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire".<br /> C'est tellement fort. Quel programme, se laisser modeler par l'Esprit, sans résistance, pour devenir une offrande à la gloire du Père, comme le Fils!<br /> Merci encore.<br /> <br /> <br />
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