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  • Christophe FEREY
  • Bonjour, je m'appelle Christophe, j'ai 34 ans et je suis  prêtre pour le diocèse de Coutances et Avranches depuis le 10 juin 2007. J'ai été ordoné par Mgr Stanislas LALANNE
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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 12:08
basilique3.JPG  
Basilique Sainte Thérèse

          Dimanche dernier nous fêtions dans la joie la nativité de Jean-Baptiste. Une belle figure de prophète sachant éveiller dans le cœur de l’homme le désir de la conversion. Aujourd’hui, la liturgie nous propose de rencontrer un autre grand prophète : Elie. Pour les visiteurs de cette basilique, ce grand prophète n’est pas un inconnu. Il est représenté devant vous à travers cette somptueuse mosaïque de l’abside de la basilique. Vous le voyez à droite, c’est le personnage du milieu. Elie est assis, il est épuisé, il n’en peut plus d’avoir tant lutter contre les faux Dieux. Il est désespéré et n’attend qu’un chose : la mort. Et pourtant, au cœur même de sa détresse, le Seigneur va le secourir en lui redonnant des forces pour la route. Ainsi nous voyons, sur cette partie de mosaïque, de l’eau et du pain offert par l’ange du Seigneur. « Lève toi et mange car sinon le chemin sera trop long » (1R 19, 7). A chaque eucharistie le Seigneur viens nous le redire « Lève toi et mange car sinon le chemin sera trop long ». Nous prenons le temps de prendre des vivres pour la route. Ces vivres on ne peut pas les stocker, elles sont données pour ce que nous avons à vivre pour le présent. Ainsi Ste Thérèse nous dit dans la Ms A « J'ai remarqué bien des fois que Jésus ne veut pas me donner de provisions, il me nourrit à chaque instant d'une nourriture toute nouvelle, je la trouve en moi sans savoir comment elle y est... Je crois tout simplement que c'est Jésus Lui-même caché au fond de mon pauvre petit coeur qui me fait la grâce d'agir en moi et me fait penser tout ce qu'Il veut que je fasse au moment présent. » Avec ces quelques mots, nous avons je crois la clef de tous les textes d’aujourd’hui. Cette nourriture que sont la Parole de Dieu et l’eucharistie sont destinés pour le moment présent. C’est dans le présent que se joue notre réponse à l’amour de Dieu. Ainsi nous entendons le Christ nous dire « celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu ». Eli déprimait car il était comme enfermé dans le passé qui le torturait. Il était encore habité par la rage et la violence. Il devra peu à peu se laisser conduire par ce double amour qui l’habitait : Celui de Dieu. Cet amour nous encre dans le présent. C’est dans l’instant présent que nous avons à réaliser l’œuvre de Dieu qui est que tout homme connaisse le vrai Dieu. Nous pouvons alors comme Thérèse chantez ce poème qu’elle composa : « Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit Tu le sais, ô mon Dieu ! Pour t’aimer sur la terre Je n’ai rien qu’aujourd’hui !… ». Alors reprenons conscience de la valeur de chaque instant de notre vie. Chaque seconde, chaque minute, chaque heure devient l’occasion de répondre à l’appel du Seigneur à toujours aimer davantage nos frères. Le passé est pardonné, le futur ne nous appartient pas, il ne reste donc que le présent pour se laisser transformer par Celui qui nous appelle et nous créé par son amour à chaque instant. Le temps des vacances peut être un moment favorable pour redécouvrir la richesse du présent et savourer chaque moment qui nous est donné de vivre. Cela passe aussi par la gratuité d’une rencontre, de l’admiration d’un magnifique paysage… Prendre le temps de réaccueillire l’appel du Christ « Suis-Moi » sans être hapé par les multiples soucis et sollicitations. Nous redécouvrirons alors que cette réponse nous rend libre. Elle nous aide à discerner l’essentiel au cœur de nos préoccupations. « Suis-moi » devient alors une invitation à se laisser conduire par l’Esprit Saint comme nous le rappelle ce matin Saint-Paul. Cet Esprit nous fait grandir jour après jour dans la confiance en celui qui nous aime et qui nous sauve. Thérèse l’a bien compris lorsqu’elle dit qu’il n’y a que la confiance rien que la confiance qui peut nous conduire à l’amour. La Sainteté se n’est pas de l’héroïsme, c’est avoir un cœur disponible qui accueille l’Esprit de celui qui l’aime pour lui dire oui. Dieu n’a pas besoin de gens parfaits. Il a besoin de cœurs disponibles qui seront l’aimer et lui dire me voici dans leur vie quotidienne et vivre ainsi le plus grand des commandements : Aimer Dieu et son prochain comme sois même.
            N’ayons pas peur ce matin de demander comme Sainte Thérèse, à la suite d’Elisée, le double amour qui anime tous les Saints et ainsi nous pourrons être les témoins joyeux d’un Dieu qui aime les hommes à la folie et qui veut faire d’eux ses enfants. Nous pourrons alors dire à la suite du psalmiste « je n’est d’autre bonheur que toi. Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! A ta droite, éternité de délices ».

CF2007

 

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