Nous l’appellerons Madeleine. Elle est venue parce qu’on lui a dit que c’était la messe. Une habitude, un reflex. Pourtant Madeleine elle a des yeux humides. Un visage triste en cette messe qui se veut pascale. Madeleine, elle est là mais elle voudrait tellement être ailleurs, mais où ? Le sait elle ? Madeleine se fait plaignante. Une soignante approche doucement, lui parle doucement, lui prend la main avec douceur. Madeleine ne voit plus que cette main caressante. N’entend plus que cette voix douce. La messe commence. Madeleine s’en fiche, il y a cette main. « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donne ce pain… ». Madeleine, je te vois regarder, je te vois sourire. « Tu es béni Dieu de l’univers, toi qui donne ce sourire à Madeleine »…. « Heureux les doux car ils recevront la terre en héritage » (Mt 5, 5).