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  • Christophe FEREY
  • Bonjour, je m'appelle Christophe, j'ai 34 ans et je suis  prêtre pour le diocèse de Coutances et Avranches depuis le 10 juin 2007. J'ai été ordoné par Mgr Stanislas LALANNE
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29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 10:15

Dimanche après dimanche nous accueillons la Parole de Dieu et nous nous demandons parfois la cohérence de l'ensemble. Nous avons effectivement des passages qui sont découpés pour que nous puissions entendre la quasi-totalité d'un Evangile. Nous découvrons aussi d'autres passages du Nouveau et de l'Ancien Testament. La liturgie de la Parole entendu dans le cadre de l'eucharistie n'à d'autre but que de nous rappeler qui est ce Dieu qui s'est révélé en son Fils par son Esprit. Les textes que nous accueillons aujourd'hui sont un peu comme un résumé de ce qu'est Dieu tel qu'il s'est lui-même dévoilé.

Qui voyons nous à travers ces textes ? Un Dieu qui ne veut pas la mort mais la vie de tout homme. « Je ne désirs pas la mort du méchant ». Dieu ne regarde pas l'homme tel qu'il est dans l'instant présent. Dieu pose un regard d'avenir sur tout homme et ne se résout pas à le voir s'enfermer dans la méchanceté ou la perdition. Nous même nous sommes invités à être porteurs de ce même regard sur les personnes que nous rencontrons. Peut être d'abord sur les plus proches.  Comment les parent regardent ils leurs enfants ? Voient ils d'abord leurs limites ou bien tout ce qui peut naître dans leur vie ? Pour grandir et marcher nous avons tous besoin d'accueillir un regard qui nous dira « tu es quelqu'un en devenir, capable de devenir un homme bon qui mettra l'amour au cœur de sa vie . Tout n'est pas fini et tu peux continuer à avancer ». Personne n'est condamné à demeurer dans l'état où il se trouve. En cela la polémique sur le fichier Edwige est éclairante. Notamment l'introduction du droit à l'oublie lorsqu'un jeune à commis une faute. On ne peut pas l'enfermer dans ce qu'il a fait. S'il a volé, ce n'est pas pour autant un voleur. C'est une personne qui a commis un vol. Cette nuance est importante. Car cette personne peut prendre conscience de ses actes et reprendre une vie droite, après avoir été jugée. Pour autant, Dieu n'est pas un déni de justice. Dieu ne nie pas l'existence du mal et de la méchanceté. Il les subira lui-même en son Fils. Dieu n'est pas aveugle face aux agissements mauvais de l'homme. Seulement il ne se résout pas à voir l'homme se perdre et s'enfermer dans le mal. Dieu condamne le mal mais sauve l'homme. Nous n'avons pas à avoir peur de son jugement qui est un jugement d'amour. Le jour de la grande rencontre, cet amour éclairera toute notre vie et transformera tout ce qui a besoin d'être purifié en nous, c'est-à-dire tout ce qui fait obstacle pour accueillir en plénitude l'Amour de Dieu. Saint Thérèse de Lisieux l'a bien compris : « la pensée de la béatitude éternelle fait à peine tressaillir mon cœur, depuis longtemps la souffrance est devenue mon Ciel ici-bas et j'ai vraiment du mal à concevoir comment je pourrai m'acclimater dans un Pays où la Joie règne sans aucun mélange de tristesse. Il faudra que Jésus transforme mon âme et lui donne la capacité de jouir, autrement je ne pourrai supporter les délices éternelles » (LT 254).

L'éternité qui nous es promise, nous avons déjà à en vivre dans notre quotidien en laissant l'amour de Dieu nous guider et nous transformer. C'est ce à quoi Saint Paul nous invite. « Frères, s'il est vrai que dans le Christ on se réconforte les uns les autres, si l'on s'encourage dans l'amour, si l'on a de la tendresse et de la pitié, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes sentiments ; rechercher l'unité ». Finalement nous avons à devenir ce que nous sommes : le Corps du Christ. Le recevoir lors de la communion doit nous entraîner sur un chemin qui nous fasse devenir des artisans d'unité. Cette unité n'est pas à construire par la force du poignet. Nous pourrons en être des artisans authentiques, seulement si nous accueillons en nos vie la bonté radicale de Dieu qui nous fera voir en tout homme un être aimer par son créateur appeler à se laisser créer chaque jour. Cette unité n'a rien d'une uniformisation ou d'un formatage. Dans cette unité les différences deviennent des richesses à partager. Mais quel combat ! Nous le voyons bien dans nos communautés. Ce combat est perdu d'avance si nous nous battons avec nos propres forces. Cette unité découle de sa source : la Trinité. C'est seulement si nous sommes bien reliés à cette sources que nous seront de vrais porteur d'unité et de communion. Notre Eglise aujourd'hui à plus que jamais besoin d'unité. Il s'agit de l'essence même de toute vie chrétienne et finalement humaine puisque l'homme est créé à l'image de Dieu qui est la source de toute unité. Quand une famille se déchire nous voyons bien les profondes blessures et souffrances que vivent ses membres. Alors, entendrons nous cet appel : « mon enfant, va travailler à la Vigne. » Aller à la vigne c'est se mettre au service de l'unité pour que la Bonté Radicale de Dieu puisse être manifestée.


AMEN

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