Le Christ nous rappelle une vérité fondamentale : nous sommes tous frères. Cette dignité doit nous permettre de voir l'autre comme un égal. Le Christ n'a jamais fais peser sur l'autre le poid de son autorité. Il l'a mise au service de ceux qu'il rencontrait. Nous-mêmes nous sommes invités à servir nos frères à la manière du Christ : permettre à chacun de découvrir sa dignité de Fils ou Fille bien aîmé du Père. Si nous considérons chacun comme un frère, nous aurons à coeur de faire la communion autour de nous. L'Eglise et le monde en ont un cruel besoin. Ainsi Jean-Paul II nous dit dans sa lettre "Au début du nouveau millénaire" au n°43 : "Faire de l'Eglise la maison et l'école de la communion : telle est le grand défi qui se présente à nous dans le millénaire qui commence, si nous voulons être fidèles au dessein de Dieu et répondre ainsi aux attentes profondes du monde [...] Une spiritualité de communion cosiste avant tout en un regard porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères qui sont à nos côtés. Une spiritualité de la communion, cela veut dire la capacité d'être attentif, dans l'unité profonde du Corps mystique, à son frère dans la foi, le considérant donc comme "l'un des nôtres", pour savoir partager ses joies et ses souffrances, pour deviner ses désirs et répondre à ses besoins, pour lui offrir une amitié vraie et profonde. La spiritualité de communion est aussi la capacité de voir surtout ce qu'il y a de positif dans l'autre, pour l'accueillir et le valoriser comme un don de Dieu : un "don pour moi", et pas seulement pour le frère qui l'a directement reçu. Une spiritualité de la communion, c'est enfin savoir "donner une place" à son frère, en portant "les fardeaux les uns des autres (Ga 6, 2)."
CF 2007