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  • Christophe FEREY
  • Bonjour, je m'appelle Christophe, j'ai 34 ans et je suis  prêtre pour le diocèse de Coutances et Avranches depuis le 10 juin 2007. J'ai été ordoné par Mgr Stanislas LALANNE
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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 23:57

paques.2005.jpg

 

C’est le matin qui fait place à une longue nuit. Une nuit de solitude où l’on pleur l’être aimé. Une nuit où tout parait si sombre. Une nuit interminable. Comment trouver le sommeil lorsque la tristesse vous prend aux tripes ? Lorsque le désespoir vient vous rendre visite ? Les heures compte double. La lumière doit venir mais quand ? La nuit semble sans fin. Je ne tiens plus, il faut que j’y aille ! Que cela me coûte ! J’aimerai tellement me réveiller et me dire que ce fut un cauchemar ! Pourtant je me lève et prend le chemin vers le mort. Pourquoi revenir alors que tout est fini ? Qu’est ce qui peut bien me faire parcourir ce chemin que je crois sans issue ? Le jour n’est pas encore levé et pourtant je prends le chemin. Mes pas sont lourds ! Lourds  du deuil et du désespoir. Pourtant je pars, je quitte cette maison où je me sens trop à l’étroit…. Trop loin de toi Seigneur, toi qui était la lumière de ma vie. Mais que c’est il passait pour que tu disparaisses à mes yeux ? Comment vais-je continuer sans toi ? Quelque chose au fond de moi-même me dit que ce qui a été vécu ne peut pas s’engloutir bêtement dans un tombeau. Une dernière fois je veux venir à tes cotés moi qui suis restée jusqu’à ton dernier souffle, ton dernier râle. Pourtant tu m’as fendu le cœur en offrant ton pardon aux bourreaux qui te torturaient et tu as accueilli ce malfrat qui te suppliait de le sauver. A quoi bon ces paroles puisque la pierre te retiens ?

Qui peut s’imaginer la nuit que vient de passer Marie-Madeleine et les disciples ? Tout devait être sombre autour d’eux. Quel éblouissement ont-ils du ressentir à la vue de ce tombeau ouvert. La pierre n’a pu retenir le corps de celui qui portait en lui la vie. En lui toute vie a été sauvée. Aucune pierre de tombeau ne peut résister à son amour. Marie Madeleine ne comprend pas. Elle sait seulement qu’elle doit aller répandre la nouvelle. Le tombeau est ouvert ! Quelle folle espérance ! Elle court. Le pas devient incroyablement léger ! Quand on aime on se surpasse et elle cours, comme jamais, prévenir ceux qui étaient au plus près du maître. Comme au temps du premier appel, Pierre et l’autre disciple se mettent en route et lâchent tout. L’autre n’ose pas entrer dans le sanctuaire qui a accueilli la dépouille de son Seigneur. Il attend Pierre pour qu’il soit le premier à entrer. Et que voient-ils ? Les liens qui retenaient Jésus captif de la mort sont définitivement rangés dans le tombeau comme une pièce de musée soigneusement pliée. Ils n’en ressortiront plus. Désormais la mort ne sera plus une camisole mais un passage. Mystère du Samedi Saint où le maître de la vie accepte de descendre au plus profond des abîmes de la mort pour en délivrer tous ceux qui en étaient captifs. Telle est l’espérance qui jailli du tombeau ouvert le matin de Paque. Cette espérance n’est pas légère. Elle comporte en elle la passion du Christ. Le chrétien n’est pas le ravi de la crèche. Il sait d’où vient sa joie et qu’elle sort du tombeau d’un crucifié qui gardera les traces du supplice en sa chair. Notre espérance n’est pas une naïveté qui nous ferait croire que tout est beau et jolie. Non, notre espérance nous invite a élevé le regard quand la vie nous attire vers le sol. C’est l’invitation de Saint Paul « Recherchez donc les réalité d’en haut : c’est là qu’est le Christ assis à la droit de Dieu ». Le Christ n’est plus dans le tombeau alors cherchons le où il est, c'est-à-dire dans la vie puisqu’il est assis auprès du Père. Accueillir la joie et l’espérance de Paque c’est permettre à la victoire de la vie sur la mort d’opérer en chacune de nos vies. A chaque fois que je favorise la vie en moi le mystère de paque agit en moi. Combien de petites résurrections vivons nous au cour d’une vie ? Sans doute ne le mesurons nous pas assez. Chaque fois que je redonne un sourire à quelqu’un qui souffre, chaque fois que je préfère me tourner vers les autres que de me refermer sur moi-même. Ne faisons pas de notre vie un tombeau. Laissons l’amour du Christ ouvrir toutes les pierres qui nous empêchent d’être pleinement des hommes et des femmes de relations. Lorsque notre regard s’oriente vers le sol et qu’il fait nuit souvenons nous qu’il y a une lumière qui brille même si les nuages sont épais. Cette lumière  nous l’avons reçu au baptême, ne la laissons pas mourir mais laissons là briller en nous. Peut être allumerons nous une lumière chez ceux qui en on besoin. Le tombeau est vide alors ne nous y attardons pas et reprenons notre route avec des forces nouvelles. Soyons dans la joie d’accueillir une telle nouvelle et ne la gardons pas pour nous. Le Christ est ressuscité Alléluia, il est vraiment ressuscité Alléluia »

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commentaires

J
<br /> <br /> Alléluia, Seigneur, toi qui est source de vie et de joie. Merci pour cette belle homélie qui me donne un nouveau regard sur le sens de Pâques.<br /> <br /> <br /> <br />
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