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  • Christophe FEREY
  • Bonjour, je m'appelle Christophe, j'ai 34 ans et je suis  prêtre pour le diocèse de Coutances et Avranches depuis le 10 juin 2007. J'ai été ordoné par Mgr Stanislas LALANNE
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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 10:34

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Jésus n’est pas n’importe où lorsqu’il répond aux pharisiens. Il est à Jérusalem. Ultime étape de sa vie, de son pèlerinage sur la terre. A Jérusalem, Jésus va vivre le combat de Dieu face à la méchanceté, au mal, à la mort, à la souffrance. Un combat pour rester homme et fidèle à sa divinité jusqu’au bout, lui qui est « compatissant ». Compatir ce n’est pas seulement être triste, s’émouvoir mais c’est être avec, littéralement souffrir avec. Jésus n’a pas été distant mais bien présent aux hommes qu’il a croisé. Il a lui-même souffert avec ses frères les hommes et les femmes de son temps. Sa présence terrestre est intemporelle. Aujourd’hui, nul souffrant n’est ignoré de Dieu en Jésus. Nulle joie humaine n’est méconnue de Dieu puisque Jésus s’est associé une fois pour toute aux joies et aux peines des hommes. C’est ce que nous a rappelé avec force le pape Jean-Paul II dans sa première lettre ancyclique « Redemptor hominis ». « Jésus-Christ est la route principale de l'Eglise. Lui-même est notre route vers «la maison du Père», et il est aussi la route pour tout homme. Sur cette route qui conduit du Christ à l'homme, sur cette route où le Christ s'unit à chaque homme, l'Eglise ne peut être arrêtée par personne. Le bien temporel et le bien éternel de l'homme l'exigent. L'Eglise, par respect du Christ et en raison de ce mystère qui constitue la vie de l'Eglise elle-même, ne peut demeurer insensible à tout ce qui sert au vrai bien de l'homme, comme elle ne peut demeurer indifférente à ce qui le menace. » Ainsi nous comprenons bien que les deux plus grands commandements de la Loi sont indissociables. Aimer Dieu pour mieux aimer nos frères. La rencontre de Dieu nous renvoie toujours vers nos frères qui vérifient notre amour pour Dieu. Lorsque Marie Madeleine se retrouve face au Ressuscité elle entend cette parole « va trouver mes frères ». Aimer Dieu ce n’est pas s’enfermer dans une relation en vase clos. Au contraire, plus nous aimons Dieu et plus nous aimons nos frères ou du moins plus nous en avons le désir. Je suis toujours étonné de constater que les religieux ou religieuses cloîtrés ont un regard toujours très affûté sur notre monde et nous offre toujours un accueil. Leur amour de Dieu n’est pas une fuite de leurs frères. Bien au contraire ils deviennent levain pour notre monde. A l’inverse l’amour que nous portons aux autres doivent nous rapprocher de Dieu. En aimant l’autre, en particulier le plus fragile, le plus pauvre, Dieu me permet de le découvrir et de le louer. Ces deux commandements recherchent un même but pour tous ceux qui leur obéissent : ouvrir le croyant à une joie profonde. C’est cette joie dont parle Paul dans sa lettre  aux Thessaloniciens. Cette joie que le chrétien est invité à communiquer à celui qu’il rencontre. Cette joie que notre communauté est invitée à accueillir. Que cette joie de croire, de vivre les commandements habitent profondément le cœur de chacun présent ici ce matin. Ta loi Seigneur est vraiment délivrance. Je veux te le redire avec force aujourd’hui. Oui « je t’aime Seigneur, ma force ; Seigneur mon roc, ma forteresse. »

 

Ex 22, 26

Jean-Paul II, Lettre encyclique « Redemptor Hominis », 1979, n°13

Jn 20,17

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