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  • Christophe FEREY
  • Bonjour, je m'appelle Christophe, j'ai 34 ans et je suis  prêtre pour le diocèse de Coutances et Avranches depuis le 10 juin 2007. J'ai été ordoné par Mgr Stanislas LALANNE
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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 10:39

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Chaque dimanche nous montons sur la montagne pour y vivre une rencontre. Chaque dimanche nous entendons le Père nous dire « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le. » Dans le Nouveau Testament c’est le seul ordre que nous avons reçu du Père. Il s’agit de l’écoute. Savoir écouter est bien l’enjeu des chrétiens aujourd’hui. Seigneur quel est ta volonté ? « Parle Seigneur ton Serviteur écoute ». Telle devrai être notre attitude. Une attitude d’écoute… Prendre le temps de s’asseoir, d’ouvrir la bible et de laisser ses mots rejoindrent notre cœur disponible. La vie chrétienne est une lente maturation. Elle a besoin d’être nourri par une Parole qui ne s’use jamais. Aujourd’hui l’activisme nous menace. Il y a tant de choses à faire. Tant d’urgences. A force de vouloir être partout, on n’est nulle part. Comment alors fixer les priorités ? L’Evangile nous donne des repères. Le petit, le pauvre est toujours prioritaire. « Ecoutez-le ». Ecouter le Christ c’est aussi écouter ses frères. Or pour les écouter, il faut les rencontrer ! Nous pouvons nous demander ce soir si nous prenons du temps pour nous arrêter et passer un moment avec nos amis, gratuitement. Peut être que de ces rencontres gratuites nous y verrons quelque chose de Dieu. Le carême pourrait être l’occasion d’aller visiter un tel ou un tel pour passer un moment gratuit avec lui. Nous le savons bien, l’une des plus grandes souffrances de notre époque est la solitude alors que nous disposons de nombreux moyens de communication. Pour un chrétien, rencontrer n’est pas seulement un devoir. C’est un trésor qui nous enrichi. Les personnes qui visitent les malades, les personnes isolées ou les personnes en deuil le savent bien. L’homme n’est pas fait pour vivre seul, pour s’écouter lui-même. Il est fait pour la relation. Ne faisons pas de notre vie une fuite permanente mais osons gaspiller du temps avec les autres. Dans ce domaine plus on dépense plus on s’enrichi ! J’ai à l’esprit cette personne, Alice,  que je rencontrai régulièrement lorsque j’étais séminariste. Elle ne quittait guerre son lit et pourtant elle m’offrait toujours son sourire et sa paix. On pourrait se dire que c’est dérisoire que de vivre ce type de rencontres. Et pourtant à ses cotés je faisais le plein d’énergie. Je ne sais pas ce que je pouvais lui apportait mais sa présence me confortait sur le chemin de l’appel. A travers elle j’accueillais une Parole de Dieu qui me disait d’avancer sans crainte sur le chemin qu’il me proposait. Il en va de même pour chacun d’entre vous. Je suis sur que vous avez été marqués par une rencontre qui a bousculé en vous quelque chose, qui vous a aidé à avancer. Gardez la précieusement en mémoire. Elle est une force pour le chemin. Ces rencontres sont pour nous des transfigurations. Nous les gardons secrète comme les disciples qui redescendent de la Montagne. Si nous sommes chrétiens aujourd’hui c’est parce que nous avons vécus de telles rencontres. Nous même nous pouvons aussi être ces passeurs de Dieu auprès de ceux qui viennent à nous. C’est grâce à ces rencontres que nous pouvons vivre l’invitation de Saint Paul : « Tenez bon dans le Seigneur mes bien aimés ». Tenir bon car le chemin est encore long jusqu’au jour où nous verrons Dieu face à face tel qu’il sans l’ombre d’un nuage. Cette attente de voir Dieu ne nous fait pas vivre dans le ciel mais bien sur cette terre où je suis porteur d’une promesse comme Abraham. Car être un des fils d’Abraham c’est bien être messager d’une promesse de vie qui guide ma vie et mes actes. Etre porteur d’une promesse oblige à faire confiance en celui qui l’a émise. Nous sommes donc entraînés à la suite du Christ sur un chemin de confiance. Que ce chemin nous donne des ailes pour aimer et oser des rencontres ! Seigneur, ce soir je veux te redire « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie devant qui tremblerais-je »

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 13:05
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La liturgie nous offre de belles paroles pour notre méditation, qui peuvent nous nourrir durant ce Carême comme l'antienne d'ouverture de l'Evangile de la messe d'aujourd'hui.

"Maintenant, dit le Seigneur,
revenez à moi de tout votre coeur :
je ne suis qu'amour et bonté"
Jl 2, 12-13
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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 14:07

Nous voici dans le désert. Jésus pour 40 jours, Moïse pour 40 ans. Moïse doit conduire un peuple parfois rebelle jusqu’en terre promise et lui apprendre la liberté. Jésus avant d’être le pasteur d’un Peuple, quitte son village pour se retirer dans le désert. Pour Moïse et le Peuple le désert est une étape essentielle pour que la promesse se réalise. Pour Jésus le désert est ce creusé où il va combattre pour tenir dans la fidélité à son Père. Nous même nous sommes entraînés dans un désert durant le carême. Nous y sommes partis habités par cette parole « convertissez vous et croyez à l’Evangile ».  Dieu livre à Moïse une des clefs pour que le peuple ne retombe pas dans l’esclavage. Il s’agit de la mémoire. Savoir d’où je viens pour encore mieux marcher vers l’avenir. Nous le savons bien. Une personne qui ne connaît pas ses origines aura beaucoup de mal à se construire. « Mon père était un araméen vagabond ». L’ancêtre du peuple est un vagabond et c’est à lui que le Dieu 3 fois saint va se révéler. Dieu n’a pas choisi un roi mais un chef de clan, d’un petit clan. Dieu choisi toujours ce qui est petit et à travers lui il montre sa miséricorde qui n’a pas de limites. Comment sommes nous croyants ? Qui nous as transmis la foi pour que nous soyons ici ce matin ? Peut être pourrions nous revisiter notre histoire de foi.

Moïse va plus loin. Il invite chacun à faire mémoire de ce que Dieu a fait pour le Peuple. « Les Egyptiens nous ont maltraités, et réduits à la pauvreté ; ils nous ont imposé un dur esclavage. Nous avons crié vers le Seigneur, le Dieu de nos pères. Il a entendu notre voix, il a vu que nous étions pauvres, malheureux, opprimés. Le Seigneur nous a fait sortir d’Egypte par la force de sa main et la vigueur de son bras, par des actions terrifiantes, des signes et des prodiges. Il nous a conduits dans ce lieu et nous a donné ce pays, un pays ruisselant de lait et de miel. » Faire mémoire pour le croyant juif c’est rendre présent, actuel. Dieu continue à libérer son peuple, à vouloir que chacun soit un individu libre. Ce que Dieu a fait pour le Peuple en Egypte il le réalise en chacun de nous. Depuis que nous sommes baptisé nous avons été libérés pour être libres d’aimer toujours d’avantage comme Dieu nous aime. Ce qu’il a réalisé le jour de notre baptême continue à se réaliser encore aujourd’hui. Nous n’en avons pas toujours conscience. Faire mémoire, c’est ce que nous faisons à chaque eucharistie. Nous rappelons ce que Dieu a fait pour nous non pas comme un vague souvenir qu’il faudrait entretenir, tels des anciens combattants, mais bien comme un évènement qui se réalise aujourd’hui pour moi. Ne soyons pas des conservateurs de musée mais des témoins heureux d’annoncer que Dieu est bien à l’œuvre en nos vies et dans le monde. C’est ce à quoi Saint Paul nous invite ce matin. « Donc, si tu affirmes de ta bouche que Jésus est Seigneur, si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. » Ne pas être un conservateur de musée mais un témoin. Cela veut dire que l’Evangile pour nous n’est pas un simple livre précieux. Que l’évangile agit dans notre vie. Peut être que chacun pourrai à la fin da la messe partager un aspect de l’évangile qui le fait vivre. Avoir foi ce n’est pas simplement observer un rite, des commandement mais c’est d’abord vivre une relation avec quelqu’un. Ce quelqu’un s’appelle le Christ. Le Christ est il pour moi cette vieille tante que je ne vais quasiment jamais voir ou bien ce meilleur ami avec qui je partage tout, avec qui j’entretien une confiance inébranlable ? Quand j’ai un ami j’essaye de toujours mieux le connaître.

Il en va de même pour notre foi. Est-ce que je prends du temps pour l’approfondir pour essayer d’avoir des réponses à mes questions ? Parfois je suis surpris du décalage entre le niveau d’étude de certaines personnes et leur niveau de connaissance de leur foi. Il ne s’agit pas ici d’encourager l’intellectualisme mais l’intelligence de la foi. Je ne peux pas affirmer de ma bouche que Jésus est Seigneur si je ne le connais pas. Si je veux être un être de dialogue il me faut accepter de prendre un peu de temps pour mieux connaître Dieu. A Cherbourg nous avons la chance d’avoir une bonne librairie catholique. Alors pourquoi ne pas franchir la porte pour se procurer une lecture qui m’aidera à approfondir ma foi ? Et si c’était cela mon effort de carême. Mieux te connaître Seigneur. Si j’économisé un peu pour m’offrir un bon livre. N’hésitez pas à entrer dans cette librairie, l’accueil y est chaleureux et le conseil toujours au rendez-vous. Peut être que je ne me sens pas d’attaque de me plonger tout seul dans une lecture alors constituons un groupe. Notre foi n’est pas statique. Elle évolue selon notre age, les événements de notre vie.

Alors qu’attendons nous pour la faire grandir pour pouvoir en vivre toujours d’avantage. Du coté de Dieu tout est fait, c’est à nous de travailler pour que notre foi mûrisse, grandisse en nous et porte du fruit. Alors soyons heureux de voir devant nous un chemin qui s’ouvre et demandons au Seigneur de toujours considéré notre foi comme un don qui a besoin d’être entretenue comme un beau jardin où il est agréable de passer du temps lorsque le printemps reviens. Alors n’ayons pas peur de bouturer et nous aurons un splendide jardin la nuit de Paque.

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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 16:45

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Ce matin j’avais rendez-vous avec 6 sœurs. Toutes ont plusieurs dizaines d’années de vie religieuse derrière elles. La célébration fut dépouillée et simple. Le rite pouvait offrir toute sa beauté. Le jeune prêtre que je suis fut impressionné de dire à ces sœurs « convertissez vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». Comment ne pas être touché lorsqu’une sœur âgée et diminuée physiquement m’impose les cendre en me disant « convertissez vous et croyez en l’Evangile ». Parfois la force se déploie dans la faiblesse.

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 21:25

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Samedi matin en gare de Cherbourg, 6 jeunes et 3 animateurs attendent leur train. Chacun est habité d’une attente. Tous ont entendu parler de ce lieu mais beaucoup ne le connaissent pas ou peu. Le train part et c’est parti pour un week-end express pour se mettre à l’école de la petite Thérèse. Notre périple commence par l’effort physique car il faut monter. La ville de Lisieux n’est pas de tout repos… Un comble pour celle qui a invité à trouver l’ascenseur qui nous fera monter au ciel. Nous entreprenons une marche initiatique sur les pas de celle qui mena une vie cachée. « Si les hommes se taisent, les pierres crieront ». A Lisieux elle crient ces pierres que nous visitons ! La basilique offre sa bande dessinée à travers de somptueuses mosaïques. Chacune nous parle de ce Dieu dans lequelle cette jeune fille normande a mis sa foi. Un Dieu qui sauve et libère l’homme. Un Dieu qui aime les hommes comme ses propres enfants. Un Dieu qui nous invite à la confiance. Le mot est lâché il ne nous quittera plus. « C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour » (Lettre 197). Une confiance intrépide qui fait faire à Thérèse une course de géant. Cette confiance qui m’a guidé durant le séminaire. Thérèse est vraiment cette guide de haute montagne avec qui j’ai pu franchir quelques obstacles… Je suis heureux si quelques jeunes ont pu entrevoir quelque chose de son message… Qu’ils se rassurent on ne peut pas en faire le tour. Plus je la découvre et plus je sent mon ignorance…

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 11:18
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Quand je passe devant une maison en rénovation, je pense souvent à l’évangile d’aujourd’hui. Il nous invite à devenir des hommes et des femmes d’intérieur ! Tout ce qui sort de l’extérieur ne rend pas impure. C’est ce qui est dans notre cœur qui peut l’être. Une invitation à prendre soin de notre intérieur. A bien le ranger, bien l’entretenir. La maîtresse de maison est souvent attentive au soin de sa demeure. Non pas pour se complaire dans son intérieur mais bien plutôt pour accueillir dignement ses visiteur. Il en va de même pour nous. Si nous soignons notre intérieur nous pourrons alors accueillir l’autre, celui qui vient nous voir ou bien celui que nous allons visiter. Nous serons sans doute moins encombrer et nous laisserons de la place. Jésus nous invite ici à nous débarrasser du péché. Le meilleur remède contre lui est la relation. Relation à Dieu et aux autres. En effet alors que le péché nous centre sur nous même, la relation nous décentre. Alors prenons un peu de temps dans nos journées bien remplies pour soigner notre intérieur et ainsi nous enrichirons nos relations.
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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 17:07

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L’armement Simon père et fils est au bord de la rive. Les ouvriers de l’entreprise familiale ont travaillé toute la nuit. Sans doute sont ils un peu découragés par une nuit de labeur pour rien. Ils n’ont aucun poisson dans leurs filets. Et voici qu’un importun arrive dont on ne sais où et commence par réquisitionner une barque de l’entreprise. Quel toupet celui là ! On est écrasés de fatigue et il faut maintenant subir le discours de cet homme puisque la foule s’est massée et ne peut pas nous laisser partir. Si au moins nous avions péché du poisson, nous aurions pu le vendre facilement ! Mais qui est il cet homme pour en attirer tant ! Il veut que je l’emmène dans ma barque pour prendre un peu de distance. J’ai peut être hintéré à être bien avec lui si je ne veux pas que la foule m’en veuille. Et voilà que ça dure des heures cette affaire. On n’est pas couchés ! Alors que je commençais sérieusement à m’assoupir, voilà que l’homme me parle. Il me parle à moi alors qu’il y a une foule !!! Moi qui pensait qu’il m’avait oublié et ne s’inquiétait pas de mes difficultés. Il me demande de faire ce que je n’ai pas réussi à faire toute la nuit ! Et s’il disait vrai ? Et si sur sa Parole je réussissais à prendre du poisson. Une telle occasion ne se représentera pas deux fois! Moi qui est l’habitude de tout faire par moi-même, d’être mon chef, je vais devoir faire confiance à un homme. « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais sur ton ordre, je vais jeter les filets ». Simon inaugure une nouveauté dans sa vie : la confiance. Il n’est plus le maître mais le serviteur d’une parole. Il va lancer les filets à la demande d’un autre, alors qu’il est normalement le maître, le propriiétaire des filets. Sans doute son acte de confiance va dépasser son espérance puisque les filets se remplissent et sont prêts à se briser. Les barques sont lourdes et il faut maintenant revenir vers le rivage. Pierre se trouve saisi car il découvre que l’efficacité ne dépend pas seulement des efforts personnels mais qu’elle réclame aussi la confiance en une parole qui fait avancer et poser des actes dont on ne mesure pas toujours la portée. Pierre se retrouve devant un homme dont la parole à la force de la confiance. Pour la première fois peut être, Pierre semble accepter de se laisser conduire par un autre. Et en même temps il découvre l’abîme qui existe entre lui et cette Parole qui l’a fait avancé tout à l’heure. « Seigneur, éloigne toi de moi, car je suis un homme pécheur. » L’effroi s’empare des hommes. Ils sont comme cloués sur place. Alors Jésus va poser une nouvelle parole qui va les délivrer de la peur et les faire avancer de nouveau. « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras ». Nous pouvons alors revenir sur la rive pour débarquer et prendre le chemin de celui qui nous a offert une parole. Pierre doit laisser ce qui était pour lui l’assurance d’être un chef puisqu’il était à la tête de son entreprise. Il va devoir lâcher prise sur la maîtrise de sa vie.  Durant toute sa vie il sera sans doute tenter de revenir à ses barques. C’est tellement plus confortable lorsque que l’on est du coté de la direction. Mais c’est tellement plus beau de devenir un frère guidant d’autres frères par une parole. C’est finalement cette expérience que font ceux et celles qui sont saisi par un appel. Ils doivent lâcher les reines de leur vie pour se mettre en route sur une parole ! Désormais ils acceptent que quelqu’un puissent guider leur vie. Comme Pierre ils leur arrivent d’être tentés de reprendre les reines et alors le fonctionnarisme, la tentation du pouvoir les guettent. Le prêtre n’échappe pas à ce combat spirituel. Il doit chaque jour se remettre en face de la Parole qui un jour lui a dit « veux tu me suivre ? ». En cette année sacerdotale je vous invite à prier pour les prêtres que Dieu vous a donnés. Ils ne sont pas parfaits, ils sont simplement des hommes habités par un appel qui les invitent à oser jeter leurs filets. Ces filets sont fait de leur humanité. Dieu ne transforme pas leur nature mais il les ordonne à la confiance et à l’amour d’un Dieu qui est aux cotés de l’homme et qui ne l’abandonnera jamais. Le prêtre n’a rien d’autre à offrir que sa confiance et son amour pour affirmer, parce qu’il est, que Dieu aime tous les hommes et qu’il veut les sauver. Cette confiance n’est pas réservée aux seuls prêtres. Elle est aussi offerte à tous ceux qui comme Pierre accepte de lâcher prise et de se laisser accompagner par une parole. C’est ce que nous venons affirmer à chaque eucharistie. Puissions nous êtres habités par cette prière que le prêtre dira tout à l’heure après le Notre Père « Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps : par ta miséricorde, libère nous du péché, rassure nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-christ, notre Sauveur ». Nous pourrons alors entendre le Seigneur nous poser cette question "Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager", peut être répondrons nous comme Isaï " Moi je serai ton messager : envoie moi"

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3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 19:21

formation.jpgLe prêtre comme toute personne doit se former régulièrement. Le diocèse y veille. Aussi demain je vais prendre la direction de Coutances pour deux jours de formation sur la liturgie. La qualité sera sans doute au rendez-vous. Nous avons en effet la chance d’accueillir le Père Patrick PRETOT directeur de l’I.S.L de Paris (l’Institut Supérieur de Liturgie). Je ne serais pas seul. Je vais rejoindre de nombreux confrères. Je penses que la bonne humeur sera au rendez vous car les prêtres du diocèse prennent plaisir à se rencontrer car nous avons un diocèse étendu où les distances sont parfois importantes. Le lendemain les prêtres présents partageront cette formation avec des laïcs en responsabilité pastorale. Un moment intéressant à partager avec des personnes avec qui nous partageons la mission. Il faudra attendre le retour à Cherbourg pour découvrir les fruits de cette formation !

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 20:52

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Le 2 février l’Eglise fête la Présentation du Seigneur au Temple. A cette occasion, nous fêtons aussi la vie consacrée. Marie vient présenter son premier né au Temple. Par ce geste elle rappelle que son fils est un don de Dieu et qu’elle est appelée à l’offrir symboliquement à Celui qui est le donateur. Par ce geste rituel, Marie et Joseph offrent au monde entier ce Fils qui leur viens du Très Haut. C’est la gratuité de l’appel dont témoignent les consacrés. La vie consacrée est d’abord et avant tout un don pour celui qui dit oui. Un appel qui ne repose pas sur les qualités mais sur un oui  confiant. Ce soir je me retrouvais avec près de 20 sœurs pour célébrer l’eucharistie. 20 oui redit chaque jour humblement, certaines depuis plus de 50 ans. Quel trésor recèle un tel don ? Quel mystère a permis à ces femmes de traverser toute ces année dans la fidélité à un oui fondateur ? En tout cas ce don ne peut jamais être accaparé. Le chrétien est fait pour avoir les mains ouvertes et vides pour accueillir une vie qui veut s’offrir à celui qui l’accepte. A chaque eucharistie je viens les mains vides pour repartir les mains pleines de cette vie qui s’est donnée pour moi. Alors vais-je l’offrir ? Mystère de ma liberté.

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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 22:20

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Le dimanche soir j’aime bien utiliser le rétroviseur pour regarder ma semaine qui vient de s’achever. Je rentre de la messe du dimanche soir où une assemblée diverse prend place dans la basilique pour se préparer à vivre une nouvelle semaine. Et se soir j’ai eu la surprise de revoir un ami Saint Lois de passage. Saint-lô, le lieu de mes débuts avec une communauté accueillante qui a su m’accompagner. Quand je regarde ma semaine je me dit que notre ministère est vraiment riche et varié. Le démarrage fut teinté de gris. Dès le lundi je prenais le chemin du presbytère pour rejoindre une famille dans l’épreuve du deuil. J’accueille, j’écoute le récit de la vie de Sébastien qui avait 27 ans. Une vie qui semble respirer une belle humanité. La famille s’investit pour faire de la célébration un bel au revoir. Il va falloir trouver les mots, l’attitude juste face à se drame. Ma prière s’en trouve bousculée et fait de la place pour Sébastien. L’après midi je rejoins la maison d’une animatrice de l’aumônerie qui a mon age Nous sommes 5 autour d’un bon café pour préparer les prochaines rencontres des sixième qui préparent leur profession de foi. Le ministère de prêtre vous fait faire parfois le grand écart ! En tout cas j’apprécie ce moment de simplicité et de complicité entre nous. En repartant il faut penser à faire les courses pour remplir le frigo. Comme chaque soir j’ouvre mon bréviaire et la prière des psaumes vient me donne une respiration. Une journée s’achève une nouvelle se fait jour. Je termine ma journée en pensant et en priant pour tous ceux que j’ai rencontré et les visages qui montent à mon esprit. Je les présente au Seigneur avec Marie pour qui j’aurais les dernières paroles. Le lendemain un frère prêtre me rejoint pour prier l’office des Laudes. Nous essayons de nous offrirent ce temps fraternel le matin avant de commencer notre journée. Ce temps est bien faisant car il nous permet d’échanger ce qui fait nos journées et de la confier dans la prière. Un prêtre n’est pas fait pour vivre dans la solitude, il a besoin de relations fraternelles. Je pars rejoindre l’Equipe d’Animation Paroissiale des paroisses où je suis vicaire. Nous sommes 4 prêtres, 1 diacre et 5 laïcs. Nous essayons de traiter les questions qui ont trait à la vie des paroisses. Cela va de la préparation de l’Avent ou du carême à l’action en faveur d’Haïti ou bien un projet immobilier qu’il faut mener. C’est le conseil que consulte le curé pour prendre ses décisions. Je reviens et là je retrouve des lycéens qui viennent tous les midi prendre leur repas à l’aumônerie. J’aime ce lieu car c’est vraiment une maison où les jeunes se sentent chez eux. Avec David et des animatrices nous avons la chance de pouvoir partager avec eux un moment de détente. Nous sommes deux jeunes prêtres à pouvoir être présent régulièrement tout au long de l’année. C’est aussi une manière pour ces jeunes de découvrir le prêtre au-delà de l’aspect cultuel. Le temps passe vite et il faut rejoindre une équipe d’animateur pour préparer la prochaine rencontre des 5èmes/4èmes/3èmes. Comment leur donné goût aux rencontre d’aumônerie ? Je pense que c’est une question lancinante que ce pose toutes les équipes d’aumônerie qui accueillent des collégiens…. Je repars ensuite pour préparer l’homélie pour les obsèques de Sébastien. Je demande à l’Esprit Saint de trouver les mots qui sonneront juste pour cette douloureuse circonstance. Le lendemain ayant tout préparé la veille je peux partir vers l’église d’Equeurdreville où je vais rejoindre une famille frappée par le décès d’un jeune. L’église est comble et les visages graves. Comme toujours le Seigneur m’offre la paix intérieure pour pouvoir présider la célébration. Pour l’homélie je me retrouve devant plusieurs centaines de paire d’yeux qui me fixent. Que dire devant un drame pareil ? D’abord rappeler le scandale d’une telle mort que rien ne peut justifier. Les questions qui resteront sans réponse. Rappeler que Dieu n’aime pas la mort et qu’il pleur lorsque son ami décède. Faire ressortir ce qui est saveur d’Evangile dans la vie du défunt et invité tous ceux qui ont connu Sébastien à être fidèles à son héritage de vie. Je suis touché par l’esprit de famille qui règne. On sent une famille soudée. On ne ressort pas indène d’une telle célébration. Il faudra que je pense à aller revoir sa maman. Déjà mercredi le temps passe vite. Le lendemain j’ai rendez vous avec une communauté religieuse pour célébrer l’eucharistie dans leur belle chapelle. J’aime beaucoup cette communauté. Une complicité fraternelle s’est tissée peu à peu. Je la considère comme un cadeau pour mon ministère. Je m’y sens comme en famille. C’est aussi l’occasion de partager sur la Parole que j’ai méditée en pensant à cette communauté. L’aumônerie est remplie comme un œuf lorsque je reviens de la messe. L’après midi je retrouve deux animatrices pour préparer le week-end post confirmation à Lisieux. Il faut prévoir l’emploi du temps et aussi les détailles matériels. J’aime cette perspective d’aller à Lisieux. Ce lieu qui m’a tant apporter durant mon temps de séminaire. J’y fut bénévole durant 4 ans assurant l’accueille des pèlerins et les guidant sur les pas de Sainte Thérèse ou bien assurant une visite guidée de la basilique aux touristes présents. C’est aussi le souvenir d’avoir former une communauté l’espace de trois semaines avec des étudient issue de différents pays européens. Je m’aperçois aussi de plus en plus de la richesse de ce temps passé au séminaire qui m’a offert de bonnes bases. Le lendemain à nouveau la messe pour une autre communauté que j’apprécie aussi. Des sœurs qui ont aussi une vie apostolique, dont deux sœurs assurent la catéchèse des sixièmes de l’aumônerie de Cherbourg. Là aussi une complicité semaines après semaines. L’après midi sera bien remplie : une préparation au mariage, la préparation de la rencontre des parents des jeunes de l’aumônerie et la rencontre des collégiens. Nous finissons avec eux le film commencer lors de la dernière rencontre. Un film un peu dur sur la différence, l’addiction aux jeux vidéo, la violence mais qui va permettre un échange sur ces thèmes par la suite. Le lendemain, rendez vous avec les sixièmes de Cherbourg, de La Glacerie et d’Octeville pour un temps fort sur la bible. Je vois beaucoup de joie sur les visages, cela fait du bien. A la fin du temps fort nous rassemblons tout ce que nous avons vécu en célébrant l’eucharistie. Quelle joie pour l’aumônier de pouvoir célébrer avec ces jeunes que j’essaye d’accompagner vers leur profession de foi. Et aujourd’hui 2 messes. Deux messes différentes. L’une vécu en paroisse, « en famille » où l’on aime prendre du temps après la messe pour discuter surtout les jeunes familles ! Le prêtre aussi s’attarde. Il reçoit aussi quelques confidences qui vont encore nourrir sa prière. Il y a aussi des invitations à rejoindre une table accueillante. Et ce soir la messe à la basilique de la Trinité à Cherbourg à 100 mètre de chez moi. Une assemblée disparate que j’aime bien aussi. Une messe qui permet une cession de rattrapage quand on n’a pas pu aller à la messe durant le week-end. J’aime bien aussi ce rassemblement au soir d’une nouvelle semaine. J’avais le téléphone à coté de moi pour des obsèques ou pour l’hôpital Il n’a pas sonné. Une belle semaine vient de s’achever. Quelle grâce d’être prêtre et de vivre de belles rencontres. C’est un luxe aujourd’hui de pouvoir exercer une activité que l’on aime. Alors merci Seigneur.

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