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  • Christophe FEREY
  • Bonjour, je m'appelle Christophe, j'ai 34 ans et je suis  prêtre pour le diocèse de Coutances et Avranches depuis le 10 juin 2007. J'ai été ordoné par Mgr Stanislas LALANNE
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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 20:48

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Que sommes nous venus chercher ici dans cette église ce soir ? Alors que la nuit est déjà tombée, nous avons tous pris la route pour rejoindre cette maison. Pourtant tout était déjà près, la table, le père noël qui avait livré ses cadeaux, tout le monde revêtant sa plus belle tenue. Quelque chose nous a mis en route. Pour arriver ici nous avons traversé des rues parées de lumières scintillantes. Ces lumières ne nous ont pas arrêtés. Nous avons continué et puis au détour du virage est apparue une maison, une grande maison où de la lumière était présente. Il y avait des voitures stationnées, signes que nous n’étions pas les seuls à vouloir entrer. Qu’à t’elle donc cette maison pour attirer d’autres personnes que moi ? Elle n’a rien de clinquant. Pourtant…. Cette maison est capable d’accueillir chacun avec ce qu’il a dans son cœur car c’est la maison de Dieu. Dans cette maison si tu regarde bien tu découvriras des petits signes que Dieu laisse à ses visiteurs. Fais attention ! Ouvre tes yeux, ouvre tes oreilles : regarde, écoute, répond. Cette nuit les puissants, les intelligents n’ont rien vu, rien écouté et n’ont pas répondu. Cette nuit des bergers, des pauvres on vu, entendu et répondu. Sans faire de bruit, l’ange s’est approcher et à offert un premier cadeau : une lumière. Sans faire de bruit c’est la marque de fabrique de Dieu. Il est comme le cordonnier, le professeur, le musicien de Jean-Jacques Goldmann qui changeaient la vie. « Il y mettait du temps, du talent et du cœur. Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures. Et loin des beaux discours, des grandes théories. A sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui. Il changeait la vie » Il change la vie car chaque jour il est fidèle à sa tache aussi modeste soit elle. Il change la vie car il met tout son cœur dans ce qu’il fait. Sans bruit, sans discours, jour après jour, Dieu est là avec les hommes. Et Aujourd’hui sans faire de bruit au milieu des achats, des guirlandes il est là dans la crèche et il nous attend. Ecoute la voix des anges te dire « paix à toi, l’enfant que j’aime ». Vas-tu entendre ma voix qui t’invite à accueillir ma paix dans ta vie. Viens me voir ce soir, Viens me voir coucher sur la paille, viens me voir car je suis dans défense. Qu’as-tu à craindre de moi ? Pourtant ma rencontre est dangereuse car elle te fait changer et te transforme pour offrir aux autres ce que je te donne. Veux-tu ce soir courir ce risque ? Veux-tu devenir ce pauvre qui devient riche en donnant ce qu’il possède ? Quelle est audacieuse notre foi qui affirme que la richesse n’est pas dans l’avoir mais dans le don. C’est cette richesse que tu es venu nous donner ce soir. Tu fais de ces bergers les hommes les plus riches car ils pourront toujours offrir ce qu’ils aurons vu et entendu. Ce soir nous sommes comme les bergers. Nous arrivons les mains vides et Dieu veut les remplir de sa paix. Sommes nous prêt à tendre les mains pour la recevoir ou nous croyons nous assez riches pour la refuser ? De cette rencontre personne n’est exclu comme nous l’a redit notre évêque hier au cour des obsèques d’un prêtre « Par l’Esprit, la Paix de Dieu peut venir se loger même là où personne ne l’attendrait, même là où tout s’oppose à elle, même là où semblent triompher la violence, le mal et la mort. Il n’y a pas de lieu qui soit à l’abri de la venue de l’amour du Ressuscité. Partout sur la terre, pour peu que des hommes l’accueillent en eux et lui disent un oui sincère et vrai, la paix de Jésus peut commencer. » Ce soir laissons la paix de Jésus ressuscité naitre en nous et laissons là parcourir notre vie. Ce soir, laissons le doux silence de la crèche apaiser nos vieilles rancœurs et nos disputent inutiles pour devenir ce que Dieu désir : des hommes nouveaux. Que notre réponse à sa paix face de notre vie un chant nouveau pour nos frères. Amen

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19 décembre 2013 4 19 /12 /décembre /2013 21:57

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"Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
Toi mon soutien dès avant ma naissance"
(Ps 70)

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8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 00:01

 

 

 

Depuis dimanche dernier, nous sommes invités à nous réveiller. C’est l’heure pour nous de marcher vers Noel. Le programme est le même depuis 2000 ans : la conversion. Jean-Baptiste se fait le porte-voix de Celui qui ne cesse de crier dans nos déserts. Sa voix dépasse les frontières des particularismes religieux. Des pharisiens et des Saducéens viennent pour se laisser bousculer par une voix capable de rompre le silence mortifère des habitudes, des certitudes. Cette voix continue encore aujourd’hui à parcourir notre monde qui peut nous sembler parfois un désert. J’ai peut être une première conversion à vivre aujourd’hui. Notre monde n’est pas un désert, puis que Dieu s’y rend présent à travers ses enfants. D’enfant bien aimé du Père je suis  invité à devenir un disciple de Jésus-Christ. Le baptême que j’ai reçu n’est pas un simple signe mais bien un sacrement qui m’unis à la mort et à la vie de Jésus. Mon baptême n’est pas un ornement pour décorer ma vie. Mon baptême et ma confirmation sont  un moteur. Ce moteur est alimenté par l’Esprit reçu au cours de ces sacrements. Ce même esprit qui ne cesse d’habiter le cœur de ceux qui se laissent prendre par le feu d’un amour sans limite. « Esprit de Sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur ». Nous comprenons alors mieux l’appel pressent de Saint Paul. « Que le Dieu de la persévérance et du courage [réconfort] vous donne d’être d’accord entre vous selon l’Esprit du Christ Jésus ». Cet appel à l’unité s’enracine en cet unique esprit reçu comme un don à faire fructifier. L’unité chrétienne ne se fait pas au prix d’un nivellement des différences. Au contraire notre unité se nourri des différences de chacun. Notre unité c’est une vie de communion où chacun essaye d’accueillir l’autre sans vouloir qu’il corresponde à son propre désir. Un tel appel de Saint Paul m’invite à regarder la relation que j’entretien avec mes proches, ma paroisse, mes différents lieux de vie. Est-ce que je recherche la communion, l’unité dans la différence ? Ais-je le vif désir que mon lieu de vie ne soit pas un désert privé de la grâce de l’Esprit Saint ? Vouloir vivre de l’Esprit du Christ c’est prendre un risque. C’est le risque pris par Jean-Baptiste, par Dieu lui-même. Ce risque c’est de ne pas être accueilli. Bernadette Soubirous ne sait pas découragée face au curé de Lourdes. Sa voix d’enfant a continué de résonner aux oreilles du colosse ensoutané. Cette voix douce et peureuse a réussi à se frayer un chemin à travers l’écorce d’un chêne. Alors si notre cœur est recouvert parfois d’une écorce bien épaisse et bien lourde n’ayons pas peur. La voix de Dieu est capable de tout traverser pour nous rejoindre y compris dans l’obscure nuit de la mort où la voix fait place au cri du souffrant. Dans quelques jours, c’est dans le silence de la crèche que nous serons invités à venir comme des pauvres et des enfants. La voix de Dieu se fera silencieuse pour que nos yeux s’ouvrent et contemplent de quel amour, de quel abaissement Dieu a consenti pour nous relever. Conversion du cœur pour devenir d’infatigables serviteurs de la Parole, de la voix de Dieu. Dans une semaine Alain répondra à un appel, à une voix qui l’accompagne depuis des années. Cette voix va l’inviter à ne jamais se taire mais à annoncer par la parole et sa charité un Dieu qui n’a pas déserté notre Terre. Alors nous même suivons cette voix car elle nous pousse, elle nous fait marcher et pousse l’Eglise à aller de l’Avant, là où est Dieu. Yala ! En Avant !

AMEN

 

Is 11, 2

d’apres la nouvelle traduction de la bible de la liturgie, AELF, 2013

Rom 15,5

Un séminariste qui sera ordonné diacre en vue du sacerdoce pour le diocèse de Coutances et Avranches.

Une des formules arabes préférées de Sr Emmanuelle qui veut dire « en avant ».

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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 19:00

Nous voici à l’aube d’une nouvelle année liturgique. Vais-je y entrer enthousiaste ou blasé ? Vais-je laisser au placard mon âme d’enfant qui sait s’y bien s’émerveiller ? Chaque année, Dieu nous convie à quitter notre confort d’hommes et de femmes bien installés dans une foi que nous voudrions statique. Chaque année il nous redit « C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil ». Allons-nous entendre le réveil sonner et accepter de nous lever pour suivre pas à pas notre Seigneur ? « Venez famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur ». L’Etat normal du chrétien est le nomadisme. Un baptisé ne s’installe pas dans sa foi. Il marche à la suite de son Dieu. Le Christ lui-même n’a pas cessé de marcher durant sa vie publique. Sa marche le conduisait de village en village à la rencontre de ses contemporains. Nous même nous sommes invités à ce même mouvement. D’abord rencontrer le Christ pour mieux rencontrer nos frères les hommes. Pour cela je dois accepter que ma foi n’est pas une vieillerie que je connais par cœur ; qu’elle est éternelle nouveauté comme nous le rappelle le pape François dans son Exhortation apostolique « sur l’annonce d’Evangile dans le monde d’aujourd’hui ». Il nous redit avec force que nous sommes tous invités à revenir vers la source de notre fois pour redécouvrir toujours davantage le Christ. Sans ce dynamisme, pas de mission possible. « Il [le Christ] rend ses fidèles toujours nouveaux, bien qu’ils soient anciens : « Ils renouvellent leur force, ils déploient leurs ailes comme des aigles, ils courent sans s’épuiser, ils marchent sans se fatiguer » (Is 40, 31). Le Christ est « la Bonne Nouvelle éternelle » (Ap 14, 6), et il est « le même hier et aujourd’hui et pour les siècles » (He 13, 8), mais sa richesse et sa beauté sont inépuisables. Il est toujours jeune et source constante de nouveauté. […]Chaque fois que nous cherchons à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l’Évangile, surgissent de nouvelles voies, des méthodes créatives, d’autres formes d’expression, des signes plus éloquents, des paroles chargées de sens renouvelé pour le monde d’aujourd’hui. En réalité, toute action évangélisatrice authentique est toujours « nouvelle ». » Aujourd’hui est l’heure où nous sommes invité à veiller, à attendre, à désirer la visite du Christ dans notre vie. Osons être disponible à cette rencontre. Le Christ échappera toujours à nos certitudes. Laissons nous surprendre par le Christ et faisons de notre cœur un berceau capable d’accueillir l’enfant de la crèche. Avec confiance marchons à la lumière du Seigneur. Serons-nous la reconnaitre ? Soyons prêt à être surpris car l’un sera pris et l’autre laisser. L’un sera pris, saisi par la nouveauté du Christ. L’autre sera blasé et laissera le Christ continuer son chemin. Seigneur je ne sais pas comment je vais vivre ce temps d’attente joyeuse. Ce que je sais, c’est que tu veux me visiter et me renouveler par ta miséricorde. Seigneur je sais que si je te laisse passer sans te laisser entrer, tu ne te décourageras pas et tu reviendras à un autre moment pour me rencontrer. Telle est ta volonté : ne perdre aucun de tes frères les hommes que le Père t’a confié. Que cette lumière qui se lève aujourd’hui guide nos pas durant le temps de l’Avent.  

 

SS François, Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium »

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 13:00

« Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison[1] ». Que nous aimerions entendre cette phrase de vive voix. Pourtant nous sommes invités à poser un acte de fois aujourd’hui. Qui se laisse visiter par Jésus ouvre sa porte au salut. Vous remarquerez que Jésus n’a pas de maison à lui. « Seuls les renards ont des terriers ». Ce n’est pas seulement pour avoir plus de liberté de mouvement qu’il n’a pas de demeure où résider et se reposer. Plus fondamentalement, Jésus désir entrer chez les hommes et les femmes qu’il rencontre. Plus qu’entrer il désir y demeurer. Je me souviens de la phrase sur mon image de première communion : « première visite de Jésus dans mon cœur ». Ce qui peut paraitre enfantin à nos yeux est essentiel pour Jésus. Il ne veut pas simplement passer au milieu de nous mais il veut s’arrêter et entrer dans la maison, découvrir l’intérieur, ce qui se cache derrière la façade. La façade de Zachée n’était pas très reluisante. Collecteur d’impôts, il était considéré comme un pécheur, un homme qu’il ne faut surtout pas fréquenter. Non seulement il est petit de taille mais on le considère comme un misérable. Si l’on regarde de près, Zachée dispose d’atouts pour rencontrer Jésus. C’est un homme qui ne se laisse pas abattre ou décourager parce qu’il y a des obstacles pour rencontrer Jésus. Pour Zachée c’est cette foule qui l’empêche de voir le Seigneur. Et moi ? Quels sont les obstacles qui m’empêchent de rencontrer Jésus ? Zachée va trouver un moyen pour voir Jésus. Il ne veut pas passer à coter d’une opportunité. Alors que d’habitude il est sédentaire assis à son bureau, il va se lever, courir et monter à l’arbre. Jésus m’oblige à devenir sportif si je veux le découvrir. Pour connaitre et suivre Jésus je ne peux pas rester assis sur mes certitudes, mes préjugés, mon conformisme. Il me faut accepter que Jésus opère en moi des déplacements dans ma manière de vivre, de penser, de regarder… Zachée voit l’arbre et grimpe. Comment Jésus a-t-il pu remarquer ce petit homme dans cet arbre au milieu d’une foule braillarde ? Peut être parce que l’Esprit du Père a précédé la rencontre, l’initiative de Zachée. Peut être parce que depuis longtemps, sans le savoir vraiment, l’Esprit a travaillé le cœur de Zachée pour cette rencontre capital dans sa vie. C’est souvent le cas pour les catéchumènes qui un jour vivent un évènement ou une rencontre déterminante qui va les conduire sur le chemin du baptême. Jésus s’arrête. Il prend le temps de lever les yeux. Son regard va-t-il rencontrer le regard de celui qu’il veut rencontrer ? Pour Zachée le temps est suspendu, il entre dans le temps de Dieu. Rien n’est plus important pour lui que d’entendre Jésus prononcer son Nom. « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison ». A cet instant, dans le regard de Jésus, Zachée n’est plus ce collecteur d’impôt, ce pécheur qu’il faut éviter à tout pris. Dans le regard de Jésus, Zachée est cet enfant que Dieu aime. Encore aujourd’hui il y a des Zachée dans notre monde qui attendent la rencontre qui bouleversera leur vie et les mettra en route. Ne soyons pas des obstacles à cette rencontre et soyons toujours près à être surpris de ce que Dieu peut faire dans un cœur. Zachée à un autre atout c’est qu’il n’a pas peur de Jésus. Il ne se cache pas mais désir ardemment découvrir qui est ce Jésus dont il a entendu parler. La curiosité fait place à la joie. Une joie gratuite qui jaillie de son cœur. Cette joie est le fruit d’une attente, d’une espérance qui est enfin comblée par Celui qui veut le visiter.  Zachée n’a pas besoin de se grandir pour rencontrer Jésus. Jésus lui demande de descendre et de l’accueillir tel qu’il est. « Aujourd’hui, le Salut est arrivé dans cette maison ». Aujourd’hui dans cette maison c’est la joie qui règne parce que le maître de la vie y demeure. O maitre qui aime la vie, que ton souffle impérissable ne cesse  d’animer mon cœur pour t’aimer et te suivre.

 

Lc19, 9

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 12:19

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DR, Diocèse de Coutances et Avranches

D’un coté du Couesnon, un vent de révolte, de l’autre, un vent de joie. Finalement nos confrères bretons sont aussi des prêtres de Jésus-Christ ! Nous sommes unis par un même oui reçu et offert. Les uns sont partagés par la joie qu’un des leur est appelé à devenir évêque et la tristesse de perdre l’un des leurs. Les autres sont partagés entre la joie d’accueillir leur nouvel évêque et le désir de le découvrir dans le quotidien de leur vie diocèsaine. Et puis il y a aussi cette foule unie par une même joie empreinte d’émotion. Deux églises sœurs qui communient au don de Dieu. Finalement un sacrement nous renvois toujours à la grâce de Dieu. Dieu nous ouvre un chemin de gratuité. Pour notre diocèse c’est un don précieux que nous avons accueilli. Nous étions sur un petit nuage et tant mieux ! Nous savions tous que nous redescendrions très vite de ce nuage mais nous avons savouré ce moment unique. Nous en garderons un petit gout de joie et de bonheur quelque part dans notre vie.

 

 

Soudain un tumulte résonne dans la cathédrale. Un homme au chapeau s’assoit sur un siège que lui seul peut occuper. Ce siège si désespérément vide depuis quelques mois. Enfin il retrouve son nouveau dépositaire. Une bronca de joie fait presque vibrer le vaisseau de prière. Une voix douce se fait entendre et le calme de la prière revient. Une voix apaisante, ressourçante, presque timide qui nous entraine à nous unir dans la foi. Une voix qui rassemble, non par force mais par douceur. Une voix qui invite « son » Eglise à suivre au plus près l’Evangile. « Que vous avanciez avec réticence, hésitation ou confiance sur l’exigeant chemin de l'Evangile, je fais le vœu que l'Eglise, mon Eglise de Coutances et d'Avranches à qui désormais je suis lié, soit pour chacun un signe d’espérance, d’amour et de foi. Que, par elle, le regard de miséricorde et de justice du Christ Jésus se donne partout et pour tous ! » (message de Mgr LEBOULC'H avant la bénédiction et l'envoi, link) Décidément que j’aime mon Eglise ! Elle me surprendra toujours. Mgr, le vent vous as accueilli dans votre nouveau diocèse, qu’il continu à vous pousser pour nous bousculer, nous faire avancer et que de temps en temps il nous décoiffe !

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 21:10

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De retour de l’hôpital hier soir, un soudain désir de maitre des mots sur ce que je venais de vivre avec une famille entourant leur maman.

 

Je me suis endormi

Et je suis parti

Sans savoir, sans avoir

Partie comme on quitte dans l’urgence, sans rien prendre

Ne pas rester, quitter

Partir loin, très loin

Dans la nuit où je plonge, je ne sais qu’une chose : je suis parti

 

Plus rien ne me retient

La pesanteur disparue, je peux te rejoindre.

Enfin un vrai silence

Annonce d’une connivence

Mon silence rejoint le tien

Lequel se brisera le premier ?

 

Ecoute ! Toi qui as tout perdu

Ecoute ! Puisque tu n’as plus d’écrans pour te distraire

Nul contrainte pour se taire, tout s’apaise

Enfin je peux laisser la présence prendre place

Nulle entrave

Pourtant nul oubli

 

Bienheureux silence où ta voix peut enfin me transformer

De ce silence tu extrais toute une vie

Nul jugement, nul engouement

Prends la et juges la maintenant que mes yeux te regardent face à face

Ton regard rien que ton regard

 

Dans ton regard je reconnais un homme qui a traversé cette nuit pour moi

Dans ton regard j’y vois tous ceux que j’ai essayé  d’aimer

Dans ton regard je me vois tel que je me suis tant cherché

Tout s’apaise

 

Je peux enfin entrer et demeurer.

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 20:41

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Que sa prière commençait bien ! « Mon Dieu, je te rends grâce … ». C’est la même prière que nous vivons chaque dimanche. Entrer dans l’Action de grâce de Jésus. Non parce que nous serions meilleurs que les autres mais parce que le Père pose un même regard d’amour sur chacun. Avec Jésus, il nous invite à porter ce regard sur tous ceux que nous rencontrons. Et si la prière commençait par un regard ? Et si nous commencions par nous laisser regarder avant même de parler ? Le pharisien de l’Evangile, c’est chacun d’entre nous lorsque nous prions devant un miroir qui nous offre l’image que nous souhaitons renvoyer aux autres et à nous même. Ne le blâmons pas trop vite, ce Pharisien ! Je ne connais ici aucun champion olympique de la prière ou du moins s’il y en a un, il se trouve dans le tabernacle : c’est Jésus. L’eucharistie, les sacrements, viennent briser ce miroir qui nous rend aveugle. A la messe nous sommes d’abord obligés de regarder et d’entendre celui avec qui nous voulons vivre une relation d’amour et de confiance. Est-ce bien ma démarche lorsque je rejoins l’Eglise ? Est-ce vraiment pour contempler celui qui m’aime et qui donne sa vie pour moi ? Alors je peux entrer en action de grâce et me laisser démasquer. Me présenter tel que je suis sans avoir peur du quand dira-ton, du jugement. La prière peut être redoutable lorsque l’on se part de toutes les qualités. La prière nous dépouille de notre désir de paraître, de puissance. La prière nous ouvre ce chemin de vérité et de miséricorde. C’est un chemin qui apaise car je découvre que le Seigneur ne me juge pas sur mon extérieur mais bien sur le fond de mon cœur. Ce cœur qui ne demande qu’à se remplir d’une présence. « Mon Dieu prends pitié du pécheur que je suis ». Devant toi Seigneur et toi seul je peux enfin être vrai et me montrer tel que je suis. Avec toi Seigneur je grandi car tu me relève au lieu de m’abaisser. La prière est un combat mais ce combat nous le vivons avec le Christ. Lui-même fut tenté d’abandonner. Pourtant il n’a pas eu peur de montrer à son Père sa peur, son angoisse. Alors ne nous croyons pas au dessus du Christ et humblement présentons à Dieu dans la prière ce qui habite notre cœur : nos joies, nos attentes, nos peines, nos souffrances, notre désir d’aimer, les personnes avec qui nous vivons, les personnes que nous avons du mal à aimer. Combien de fois je suis sec dans la prière et pourtant je crois Seigneur que tu m’attends, que tu es présent. La prière ne m’enferme pas sur moi-même elle m’ouvre sur l’Autre, sur les autres. Alors chrétiens ne désertons pas le champ de la prière. Soutenons-nous sur ce chemin de combat et de joie mêlés. Ayons confiance ! La prière du pauvre traverses les nués alors tant mieux si je me sens si pauvre lorsque je pense à ma prière. Seigneur aide moi à ne jamais juger ma prière mais à me mettre à ton école. Avec les apôtres, je t'adresse cette prière : « Seigneur apprends moi à prier ».

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 22:04

 

La parole de Dieu d’aujourd’hui doit nous réconforter. Nous y rencontrons des pécheurs. David, le grand roi d’Israël que le Seigneur à choisi alors qu’il gardait des moutons. Il commet l’irréparable et pourtant le Seigneur revient vers lui par son prophète Natan. Le Seigneur lui rappellent d’abord son amour qu’il à pour lui. Souviens toi que j’ai toujours été à tes cotés. Et pourtant tu as péché. Le Seigneur éclaire notre vie non pas pour nous accabler mais pour nous libérer. Dieu n’aimera jamais le mal que l’on fait mais le pécheur, l’homme, la femme, l’enfant qui revient vers lui, le Seigneur l’aime. David est sauvé car il reconnait sa faute. « J’ai péché contre le Seigneur ! ». David reconnait son péché car il est sur de la miséricorde de Dieu. Sa confiance ne sera pas déçue lorsque Natan lui répondra : « Le Seigneur a pardonné ton péché, tu ne mourras pas ». Toutefois le pardon n’annule pas la responsabilité. Dieu ne nous entraine pas dans l’irresponsabilité ce qui nous ferai perdre notre liberté. Au contraire en accueillant son pardon nous recevons la force d’assumer nos actes. Le pardon du Seigneur nous relève pour pouvoir vivre avec une conscience restaurée. La conscience que nous sommes des pécheurs aimés et sauvés. Quelle force à du habité cette femme réputée pécheresse pour oser entrer chez un pharisien fervent ! Cette force en la miséricorde qui vous fait courir. On peut franchir bien des obstacles par amour ou en étant sur d’être aimés. Cette femme ne voit plus ceux qui la regarde de haut, elle ne voit plus que Jésus. C’est le centre de son attention. Jésus laisse faire. Comme il le fait avec toute personne qu’il rencontre. Il laisse parler, agir son interlocuteur. Il garde le silence pour permettre à la personne de s’exprimer. Pas de parole mais un don. Un parfum qui est le désir pour cette femme de sentir bon par la vie de Jésus. Cette femme si souvent meurtrie, souillée par le regard des autres, approche Jésus de si près qu’elle peut le toucher et lui offrir ce qu’elle a de plus précieux. Jésus nous permet non seulement de recevoir de lui sa vie mais il nous permet à nous pauvres pécheurs de pouvoir aussi lui offrir le parfum de notre vie. Jésus n’humiliera jamais celui qui vient le voire. Il lui permet toujours d’offrir. C’est ce que nous faisons à chaque eucharistie. Nous offrons le pain et le vin qui deviendront par l’Esprit Saint le corps et le sang du Christ. Cette offrande c’est l’offrande du peuple de Dieu de toute l’assemblée. Que vais-je offrir dans cette patène et ce calice tout à l’heure ?... Cette femme que l’on traite de pécheresse va avoir les gestes les plus tendres pour Jésus. Avec ses cheveux elle va essuyer  les pieds de Jésus. Ce geste est insupportable pour le pharisien. Comment un prophète peut il ne pas voir que cette femme est une pécheresse ? Le pharisien en effet ne voit en cette femme qu’une pécheresse qu’il faut éviter de d’approcher sous peine d’être impure. Jésus va inviter cet homme à une conversion. « Tu vois cette femme ? » Il invite l’homme à regarder non pas avec un regard dur, accusateur mais à reconnaitre en cette femme une enfant bien aimée du Père. « Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour ». Le pharisien va-t-il se convertir ou non. Nous ne le savons pas. Comme toujours Jésus propose la conversion mais ne l’impose pas. Il en va de même dans toutes nos rencontres. Nous pouvons proposer un chemin mais nous ne pouvons pas entrainer de force celui que nous rencontrons. Jésus est dans l’admiration de cette femme. Non pas pour ses péchés mais pour sa foi. « Ta foi t’a sauvé. Va en paix ! » Seigneur nous qui venons aujourd’hui à ta rencontre, fais nous grandir dans la foi. Que nous puissions nous aussi repartir dans la paix et la transmettre.

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 23:31

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